Acheter une seconde résidence

Acheter une seconde résidence

Tout achat immobilier doit faire l’objet d’une sérieuse analyse préalable pour bien cerner vos goûts, vos besoins… et vos moyens.

Il est deux questions auxquelles vous devez répondre lorsque vous décidez d’acquérir un bien pour y passer vos vacances.

La première : « Belgique ou étranger ? » La réponse à cette question sera sans doute facile. Elle dépendra de votre mode de vie, de vos goûts, etc. : « Je suis pensionné, je pars au soleil » ou « Beaucoup de choses, dont mes enfants, me retiennent au pays ».

La réponse à l’autre question ne sera peut-être pas plus difficile, mais elle n’ira pas sans réflexions importantes qui vous engageront pour longtemps :

  • « J’achète un lieu de vacances, seulement pour mes vacances. »
  • « J’achète un lieu de vacances maintenant et il deviendra plus tard une résidence fixe. »
  • « J’achète dès maintenant un lieu de vacances comme résidence fixe. »

Acheter une seconde résidence, sans se démarquer beaucoup de l’achat d’un bien de première résidence, appelle quand même quelques remarques :

  • Mesurez correctement les dépenses à engager dans une seconde résidence. Ces charges financières, d’entretien, de co-propriété, êtes-vous prêt à les supporter ?
  • Demandez-vous si vous pourrez en jouir aussi souvent que vous le désirez. Son éloignement ne va-t-il pas justement limiter le plaisir que vous en escomptez ?
  • Êtes-vous prêt à passer les premières heures de votre week-end de détente, ou les premiers jours de votre quinzaine de vacances de Pâques, d’été ou de Noël à nettoyer ? Etes-vous prêt à consacrer quelques heures, quelques jours aux entretiens ou aux réparations nécessaires, ou avez-vous les ressources financières pour vous débarrasser de ces problèmes, et faire entretenir votre bien pendant vos absences ?
  • Acheter loin à l’étranger pour n’y aller que deux ou trois fois par an, est-ce bien rentable ? Passe encore si vous avez un instinct grégaire, que vous avez besoin de vous accrocher à un environnement connu. Mais si vous désirez voir et découvrir, si vous trouvez que la vie est trop courte, et si brille en vous le désir de découvrir la Piazza Navona ou Angkor Vat, alors un lieu de vacances fixe n’est pas pour vous.
  • Enfin, êtes-vous disposé à louer votre bien à des vacanciers d’une semaine, d’une quinzaine ou d’un mois, pour soulager quelque peu les échéances de votre prêt hypothécaire ? Si votre réponse à cette question est affirmative, vous devez vous assurer de la filière de location.  

En effet, veillez à bien choisir l’agence ou la personne responsable de la location afin de ne pas avoir de mauvaise surprise.

Exemple :

Un couple possède un appartement en Espagne. Ils n’y vont pas souvent, et ont confié la location occasionnelle à une agence locale. Un jour, n’ayant pas été informés d’une quelconque location, et leur emploi du temps leur permettant une petite dizaine de jours de répit, ils décident inopinément de s’accorder quelques jours de vacances. Ils prennent donc la route de l’Espagne, mais arrivés sur place, ils constatent que leur appartement est occupé par d’autres villégiateurs, qui prennent leur visite de haut, disant qu’ils sont en règle, qu’ils ont acquitté le montant de la location pour la quinzaine. Bref, imbroglio total, l’agence s’en lavant les mains, « vous comprenez, la poste espagnole… ». Retour en Belgique, la queue entre les jambes…