Les gîtages
Les gîtages
Aujourd’hui, les étages sont séparés par des dalles pleines en béton coulé sur place ou, le plus souvent, par ce que l’on appelle des hourdis, éléments préfabriqués en béton ou en terre cuite que l’on recouvre d’une chape de compression. Ces hourdis sont apparus dans le deuxième quart du vingtième siècle.
Il est d’ailleurs amusant de constater que ce mot hourdis provient de hourd, utilisé au Moyen Âge pour désigner des plateaux faits de pièces de bois sur lesquels reposaient les planchers d’étage. Ces pièces de bois appelées ultérieurement gîtes ont donné leur nom à gîtage.
Le gîtage est donc la séparation entre deux étages, formée par un réseau de gîtes sur lequel est fixé en dessous le plafonnage, le plus souvent avec interposition d’un lattis et, au-dessus, le plancher de la pièce supérieure.
Donc, dans les maisons anciennes, il convient de vérifier l’état de ce gîtage, dont le remplacement peut occasionner des frais importants. En bref, ils peuvent être affectés de trois types de désordres :
- pourrissement des abouts encastrés dans les murs porteurs ;
- fissurations longitudinales dues à une mauvaise qualité du bois, ou dues à une section trop faible ;
- gauchissement et flèche plus ou moins importante en raison d’une section trop faible.
Comment déceler ces défauts ? Ce n’est pas simple, car le plafonnage en dessous et le plancher au-dessus nous les cachent bien. Si la flèche peut être assez facilement décelée à l’œil nu, il n’en va pas de même des autres imperfections. Il faut en chercher les signes extérieurs si cela est possible :
- une souplesse trop importante si vous dansez sur le gîtage vous indiquera que les sections sont un peu faibles et que sa capacité à supporter des charges importantes est relativement limitée. C’est peut-être également un indicateurs d’autres désordres plus fondamentaux.
- des fissurations aux plafonnages de la face inférieure, désignant des défauts dont il faudra se méfier, sans que l’on ait nécessairement une idée précise de leur nature.