Modifications en cours de chantier. Suppléments

Modifications en cours de chantier. Suppléments

Normalement, les travaux sont clairement et complètement définis par le cahier des charges, le métré et le descriptif des travaux, sauf ceux qui sont imprévisibles au moment de la rédaction de ces documents initiaux.

Donc, en dehors de ces deux ou trois points, rien ne peut justifier un supplément au prix initial sauf si vous décidez l’une ou l’autre modification de plan ou de matériaux.

Réfléchissez bien avant de décider d’une modification quelconque.

Parlez-en d’abord avec votre architecte. C’est à lui d’établir, si besoin, un croquis de ce que vous désirez, un descriptif et un métré, et de soumettre tout cela à l’entrepreneur. Ne faites rien sans lui, surtout pas derrière son dos : il engage aussi sa responsabilité sur ces modifications.

Trop de discussions sur des promesses verbales, affirmées par les uns et contestées par les autres, se sont révélées infructueuses.

Donc, il est impératif d’exiger un document écrit de l’entrepreneur reprenant la nature de ces modifications et leur coût, bien entendu, avant exécution.

Faites rédiger cet avenant par votre architecte.

Si l’entrepreneur rechigne à le faire, rappelez-lui que vous avez signé un contrat d’entreprise et qu’il est bien normal que toute modification à ce contrat soit également consignée par écrit.

Attention ! Certains entrepreneurs ont tendance à surestimer volontairement le coût des modifications ; il n’y a pas de petit profit ! C’est pour cela que votre architecte doit vérifier le document actant la modification. Lui seul est à même d’analyser si le prix est raisonnable ou s’il est surfait. Si les documents de base sont complets et clairs, il pourra se référer au métré et au bordereau des prix unitaires. Sinon, son expérience lui permettra de vous inquiéter… ou de vous rassurer.

Exemple concret :

Le cahier des charges prévoit pour le carrelage d’un assez vaste séjour un prix de 20 euros/m² pour la fourniture seule.

Les maîtres de l’ouvrage font le choix d’un carrelage à 50 euros/m².

Le carreleur assure très correctement la pose de ce carrelage.

Le promoteur, lors de la réception provisoire, demande un supplément non de 30 euros/m² mais de 48 euros/m².

Étonnement du maître de l’ouvrage auquel l’entrepreneur répond qu’il y a 18 euros de supplément pour la pose car ce carrelage est plus difficile à poser…

Refus du maître de l’ouvrage, non averti préalablement de cet ajout au supplément accepté. L’entrepreneur a commis la faute de ne pas prévenir préalablement de ce supplément de pose. Néanmoins, il est en position de force. Discussions sans fin et l’on transige finalement sur 15 euros… sous la menace de ne pas remettre les clés.

Qui est gagnant ?

La fin du chantier approche, soyez vigilant sur la date. Relisez votre contrat d’entreprise et le cahier des charges pour être sûr de ne pas vous tromper sur la date de fin de chantier. Relisez aussi ce qui est écrit ci-dessus sur les délais d’entreprise et n’hésitez pas à écrire par recommandé, et de préférence, par précaution, un peu avant la date que vous estimez être la date de fin de chantier.